Communiqué de l’intersyndicale du Rhône FSU, CGT, FO, SOLIDAIRES, FSU, UNEF, CNT-SO et CNT

Le Premier Ministre vient d’accuser la CGT d’être responsable des violences intervenues en marge de la manifestation nationale du 14 juin, à Paris, contre le projet de loi travail.

L’ensemble des organisations syndicales engagées depuis le début du mouvement tiennent à rappeler au Premier Ministre que cette mobilisation, comme les précédentes, n’a pas été organisée par la CGT seule mais par 7 organisations syndicales de salariés et de jeunesse qui, depuis 4 mois, dans l’unité, demandent le retrait de ce texte régressif.

Le Premier Ministre ne peut ignorer qu’il incombe aux pouvoirs publics, dont il a la première responsabilité, d’assurer la sécurité et le maintien de l’ordre.

Pour l’intersyndicale du Rhône, ça suffit ! Elle considère, que le Premier Ministre se comporte en pyromane. Il faut que le Premier Ministre, au lieu d’employer le mot de compromis et de dialogue social, le pratique. Si le Premier Ministre se comportait différemment, s’il l’acceptait, il n’y aurait plus de manifestations. Quand on est Premier ministre on a un rôle d’apaisement, on n’a pas un rôle de coup de feu.

Menacer d’interdire les manifestations est le signe d’un gouvernement aux abois.

Faire taire la voix des citoyens par tous les moyens comme tente de le faire le gouvernement est un déni de démocratie bien loin du « Je suis Charlie » de janvier 2015.

Plutôt que de faire l’inventaire tendancieux d’éléments à charge contre le mouvement social, Manuel Valls ferait bien mieux d’entendre la majorité des salariés, des jeunes et plus largement des citoyens qui rejettent ce projet de dumping social et de destruction de notre modèle de société.

Minimiser l’ampleur du mouvement sociale rassemblé pour exiger le retrait de la loi travail comme le font le Président et le Premier Ministre dans les médias, ne suffira pas à faire taire l’opposition à cette loi de près de 70 % des Français.

L’intersyndicale du Rhône appelle l’ensemble des salariés, retraités jeunes et privés d’emplois à continuer à manifester leur opposition, à faire entendre leur voix en participant massivement aux mobilisations, en particulier aux deux journées nationales d’action que sont le 23 juin et le 28 juin.