Les deux syndicats infirmiers SNICS-FSU et SNIES-UNSA Education s’interrogent sérieusement sur le projet annoncé de création d’une mission interministérielle (MISSE). Si le travail en complémentarité est nécessaire entre les différents ministères concernés par la santé, il n’est pas nouveau et il ne doit pas conduire à éloigner les missions des infirmières de l’Education nationale des objectifs de la politique éducative de l’Ecole.

C’est pourquoi, à l’occasion de l’ouverture des négociations sur le pilotage et la gouvernance de la politique de santé à l’Ecole, le SNICS-FSU et le SNIES-UNSA Education, organisations syndicales représentatives des infirmières de l’Education nationale à plus de 94%, ont rappelé leur opposition ferme à tout transfert de compétences et de responsabilité de la mission de l’Ecole à l’égard de la santé des élèves. Ils rappellent, les engagements du Ministre de l’éducation nationale pris, à plusieurs reprises, à l’égard de la profession, sur la gouvernance et le pilotage de la santé à l’Ecole comme relevant de sa responsabilité exclusive.

Pour garantir la cohérence avec les objectifs de l’Ecole, les missions des infirmières doivent être définies nationalement par le seul ministre de l’éducation nationale. En outre, la structuration de la profession doit être totalement intégrée à la structuration de l’éducation nationale, c’est la condition sine qua non d’efficience et d’efficacité de la Santé à l’Ecole.

Enfin, les représentants du Ministre ayant rappelé le cadre budgétaire contraint, il ne saurait être question d’organiser un transfert de moyens en postes d’infirmiers pour l’éducation prioritaire ou la santé au travail des personnels, au prix d’un abandon des réponses indispensables apportées par les infirmières de l’éducation nationale aux élèves sur le reste du territoire. Si des mesures doivent être prises sur ces 2 volets, elles doivent être accompagnées de créations de postes, à la hauteur de l’ambition affichée.