Hier a été présenté au CESE par M. Delahaye un rapport sur la « grande pauvreté et la réussite scolaire ». Il part du triste mais réel constat qu’aujourd’hui la France, pays riche, compte 2,5 millions d’enfants et d’adolescents en situation de pauvreté.

Ce rapport invite à réfléchir sur les conditions à créer pour que notre système éducatif assure effectivement le droit à une éducation de qualité et permette à tous de réussir. Il s’articule avec un avis voté le même jour sur une école de la réussite pour tous.

La FSU souhaite qu’il ne reste pas lettre morte.

Il doit contribuer à la réflexion collective pour permettre réellement la réussite de tous les jeunes.

Et bien évidemment, cette question se pose essentiellement pour les élèves les plus pauvres. Car la corrélation entre inégalités sociales et inégalités scolaires est aujourd’hui connue de toutes et tous. Les questions de moyens et de leurs attributions posées par ce rapport ne doivent pas non plus être éludées. Et il s’agit aussi de traiter les actions interministérielles permettant de conforter le rôle de l’École (logement, culture, santé…).

Sur le terrain, les initiatives en faveur d’une école de la réussite pour tous sont nombreuses, l’engagement des personnels est réel.

L’avis voté par le CESE le montre.

Si la Refondation de l’École veut être une réalité, il est nécessaire d’aller plus loin sur nombre de questions : mixité sociale, formation et prise en compte de la recherche, rôle des parents, soutien et accompagnement des équipes pédagogiques…

La FSU poursuit son engagement en ce sens. Car si l’École ne peut pas tout alors que la société reste marquée par les inégalités et la pauvreté, elle doit pour autant tout faire pour jouer tout son rôle.

Il revient au gouvernement de montrer qu’il entend aussi ce message qui n’est rien d’autre que la mise en adéquation des valeurs de la République avec des mesures permettant d’offrir un avenir à tous les jeunes.