Rassemblement devant la préfecture (rue Dunoir) mercredi 9 septembre à 17h

à l’appel du RESF et FSU, CGT Educ’action, SUD Education-Solidaires, de la LDH, « Collectif des étudiant.e.s étrangers de Lyon, sans papiers et solidaires »

Durant l’été, alors que le gouvernement fait voter au Parlement de nouvelles lois contre le droit d’asile et les droits des étrangers, les contrôles et la répression s’accélèrent.

Trois jeunes lycéens et étudiants sont depuis début août enfermés au Centre de rétention (CRA de Saint-Exupéry) en vue de leur expulsion.

César Dias Baptista a été arrêté le 8 août en gare de la Part-Dieu. Arrivé seul en France à 16 ans, il a réussi son bac S (section européenne) au lycée Jacques Brel (Vénissieux). Soutenu par ses professeurs, il a fait toutes les preuves de sa volonté de réussite. César est membre du Collectif jeunes majeurs-RESF. Étudiant à Lyon 1, il poursuit ses efforts pour obtenir une licence de Physique-chimie-sciences de l’ingénieur. Enfermé au CRA, sous le coup d’une OQTF, il est menacé d’expulsion pour l’Angola où il n’a plus aucun contact familial.

Ali Sangare a été arrêté en gare de Bellegarde le 3 août. Arrivé seul en France à 17 ans alors que la guerre civile éclatait en Côte d’Ivoire où son père a été assassiné, Ali a préparé son CAP mécanique au lycée Becquerel (Décines). Mais, après avoir obtenu plusieurs récépissés de demande de titre étudiant et payé 230 euros, la préfecture a refusé de délivrer les papiers attendus (la preuve du paiement aurait été perdue !).

Ben Aboubakar a aussi été arrêté dans une gare. Arrivé mineur en France en 2012 suite au décès de ses parents au Cameroun, il a effectué une formation au CEPAJ et obtenu une première qualification professionnelle. Il a reçu une OQTF confirmé par le TA car il ne pouvait pas prouver le décès de ses parents (!).

Dans les lycées, d’autres jeunes sont aujourd’hui menacés d’expulsion.

Le 1er septembre, lors d’une audience, nous avons fait part au directeur de Cabinet du préfet de notre détermination à obtenir la libération de ces jeunes afin qu’ils puissent effectuer la rentrée scolaire, poursuivre leurs études et être régularisés.

Pour la libération de César, d’Ali et de Ben

Rassemblement

devant la préfecture (rue Dunoir)

mercredi 9 septembre

à 17h

à l’appel du RESF et FSU, CGT Educ’action, SUD Education-Solidaires, de la LDH, « Collectif des étudiant.e.s étrangers de Lyon, sans papiers et solidaires » et de « Solidaires Étudiant.e.s Lyon – Syndicat de lutte ».



La place de César, d’Ali, de Ben est à l’université, au lycée…

Et au-delà, nous condamnons le renforcement des procédures d’éloignement prévues par les nouvelles lois qui, entre autre, autoriseraient la préfecture à consulter les données de nombre d’organismes (établissements scolaires, sécurité sociale, Poste, banques, EDF, Internet, services sociaux…).