Le 6 février dernier, l’École laïque du Chemin des Dunes était inaugurée dans le camp d’accueil des réfugié-e-s à Calais. Le même jour, l’Inspection académique faisait savoir qu’elle mettait trois postes enseignants à disposition.

Une semaine plus tard, la préfète du Pas-de-Calais annonce qu’elle donne une semaine aux migrants qui campent dans la partie sud du bidonville pour quitter les lieux.

Entre 800 et 1 000 personnes, installées sur 7 hectares dans des tentes ou des cabanes, sont concernées.

Malgré des conditions de vie indignes et extrêmement difficiles, la « Jungle » de Calais est le seul lieu de vie pour cinq mille réfugiés. Plus de deux mille maisonnettes, deux écoles, un centre pour les femmes, un autre pour les jeunes, une bibliothèque, de nombreux lieux de rencontre, plusieurs lieux de culte, toutes choses que les réfugiés ont été obligés de construire eux-mêmes sur un terrain vague sur lequel l’État leur avait demandé de s’installer en Avril 2015, mais sans y aménager quoi que ce soit pour qu’ils y vivent.

Pour la FSU, la solution ne peut pas être de détruire ces lieux alors que les propositions d’hébergement faites aux réfugiés sont en deçà des besoins des réfugiés.

Faire cela, c’est porter atteinte à des hommes, des femmes et des enfants qui ont déjà tout perdu dans leurs pays en guerre.

C’est aussi porter atteinte à plusieurs articles de la Convention Européenne des Droits de l’Homme, dont le droit à pouvoir bénéficier de l’éducation. Il est pour la FSU inacceptable que l’école soit menacée de destruction imminente.

La FSU dénonce cette décision absurde et inhumaine de l’accueil des réfugiés ainsi que les provocations policières et les violences qu’ils subissent.

Elle réaffirme l’impérieuse nécessité de pouvoir accueillir les migrant-es dans des conditions dignes et humaines.

Tous les gouvernements européens doivent assumer leurs responsabilités. La FSU rappelle que l’Europe a un devoir d’accueil vis-à-vis des réfugié-es et considère que ce devoir de solidarité doit s’imposer équitablement à tous les pays de l’Union, le nôtre compris.

La FSU participera à toutes les mobilisations visant à empêcher ces destructions.

D’ores et déjà, elle appelle à relayer et à signer la pétition « Arrêtez la destruction de la Jungle de Calais !

https://secure.avaaz.org/fr/petition/Premier_Ministre_Valls_Ministre_de_lInterieur_Cazeneuve_Prefete_Buccio_Arretez_la_destruction_de_la_Jungle_de_Calais.

La FSU demande au gouvernement de prendre au sérieux la situation de la « jungle » et d’y mettre un terme en proposant des solutions d’accueil dignes aux réfugiés.