Lors de ce CDEN, la FSU a de nouveau défendu activement nos thèmes de prédilections devant les représentants de la Préfecture, des collectivités locales et des parents d’élèves. Malgré l’absence de certaines organisations syndicales de personnels, la FSU a su convaincre sur certains votes pour la première fois depuis plusieurs années. Nous espérons que les autorités préfectorales et académiques sauront amender les points qui ont obtenu des avis défavorables.
Augmentation des budgets des collectivités
En propos liminaire, la FSU a questionné la préfète sur les dotations complémentaires aux collectivités locales et territoriales pour les budgets de fonctionnement impactés par la crise sanitaire. La réponse est restée floue et peu convaincante. Une fois de plus, l’État semble refuser d’augmenter le budget de fonctionnement. Cela nous semble pourtant incontournable pour lutter contre l’épidémie : achats de matériel, embauche de personnels d’hygiène, remplacement des agents absents etc…Les représentants des collectivités ont confirmé que la Covid avait entraîné une augmentation des dépenses. Pour autant, l’État ne semble pas prêt à financer les besoins de la Covid.
L’école inclusive dans l’impasse faute de moyens
La FSU a également exposé les problèmes des élèves hautement perturbateurs et des élèves notifiés par la MDPH qui restent sans accompagnement ou insuffisamment accompagnés. L’école inclusive implique des moyens plus conséquents et les PIAL, loin d’être une réponse adaptée, servent surtout à gérer la pénurie. Si l’Inspecteur d’académie s’est félicité du recrutement de 37 AESH supplémentaires, il faut rapprocher ce chiffre du nombre de 400 AESH absents non remplacés.
1er degré : une dotation en trompe l’oeil
Pour la FSU, la dotation importante du Rhône pour le 1er degré ne doit pas faire oublier que cela se fait au détriment du second degré et que cette dotation rentre dans le cadre d’un plan de rattrapage du département, tant il est vrai que l’académie de Lyon reste l’académie la plus mal dotée de la France Métropolitaine (comparaison des écarts de dotation en moyen d’enseignement). Il manque à l’Académie 2,2 % de moyens, soit plus de 200 postes pour le Rhône. La FSU a rappelé nos priorités : respect des seuils et recréation des postes de remplacement supprimés.
Le CDEN rejette la stagnation de l’IRL instituteurs
Face au gel de l’indemnité représentative de logement (IRL) des instituteurs (indemnité qui plafonne à quelques 200€ depuis des années) la FSU a rappelé, comme à chaque fois, le cynisme de l’administration de verser cette somme indigente aux instituteurs non logés par les communes. La préfecture n’est même pas capable de répercuter l’inflation des loyers et évoque un surcoût dommageable alors que nous parlons seulement d’une dizaine d’euros par an pour une poignée d’instituteurs du Rhône. La plupart des membres du CDEN ont voté contre cette proposition, à l’initiative de la FSU.
Le CDEN rejette la carte scolaire second degré
Comme lors du CTSD du 22 janvier, la FSU a voté contre la dotation « collège » faussement positive grâce aux heures supplémentaires. Le vote lors de ce CDEN a d’ailleurs été majoritairement opposé à cette dotation. La FSU a dénoncé en séance que la forte hausse démographique dans le second degré ne soit pas compensée par de vraies créations de postes. La priorité accordée au primaire ne peut se faire au détriment du second degré : la scolarité d’un élève doit être pensée dans sa globalité, surtout dans le contexte de la crise sanitaire. Les grands perdants au collège seront les établissements labellisés éducation prioritaire, leur dotation en allocation progressive de moyens se voit diminuer de près de 340h par rapport à la rentrée précédente. Même les collèges REP + subissent de plein fouet cette perte de moyens censés compenser leurs difficultés sociales et territoriales. La FSU n’a eu de cesse de rappeler à la hiérarchie que ces attaques dénaturent nos métiers et nuisent aux conditions d’étude de nos élèves.