Le samedi 14 juin 2014 aura lieu la 19e marche des Fiertés Lesbiennes, Gaies, Bi et Trans de Rhône-Alpes avec comme mot d’ordre : « Droits des trans, PMA, IVG, GPA, prostitution : nos corps, nos choix ». La Lesbian and Gay Pride de Lyon, à laquelle adhère la FSU, entend affirmer la liberté de disposer de son corps et d’être libre de ses choix, même si certains aspects de ce slogan font débat comme la GPA (la FSU s’oppose à la légalisation de la GPA qui constitue une atteinte inacceptable aux droits des femmes – en particulier les plus pauvres – et une marchandisation des corps) et la prostitution (la FSU étant abolitionniste mais s’interrogeant comme d’autres sur la dernière loi promue par le gouvernement).

Pourquoi la FSU appelle-t-elle à manifester ?

Dès sa création, la FSU est une fédération syndicale qui s’est donné pour objectif de participer à la transformation de la société, sans limiter son action aux questions professionnelles. La FSU a toujours défendu le principe d’égalité des droits et de lutte contre les discriminations. La FSU adhère également au Collectif éducation contre les LGBTphobies en milieu scolaire. Elle pense que l’une des missions de l’école est bien de prévenir, par la mise en place d’actions éducatives, de toutes formes de discriminations pour favoriser l’émancipation de tous les jeunes dont la personnalité est en construction.

Une année particulière : l’école attaquée par le retour des réactionnaires

L’année 2013 a été marquée par le vote de la loi ouvrant le mariage à tous les couples, mettant fin à une forme d’apartheid juridique en fonction de l’orientation sexuelle. Mais dans son rapport annuel paru récemment, SOS homophobie constate que l’année 2013 aura aussi été l’année où les actes homophobes ont augmenté de plus de 70% en lien sans doute avec les paroles libérées des participants de la manif pour tous. En 2014, les réactionnaires ont déplacé leur combat sur le terrain de l’école notamment contre les ABCD de l’égalité qui sont des séances pédagogiques qui promeuvent l’égalité femmes hommes. Ils ont aussi organisé les Journées de Retrait de l’Ecole avec la volonté de déstabiliser l’école publique accusée d’être noyautée par le « lobby LGBT ». Certes des outils ont enfin été mis en place par le ministère pour faciliter le travail des personnels (courts métrages « Jeune et homo sous le regard de l’autre », agréments d’associations LGBT pour intervenir en milieu scolaire, campagne ligne Azur 2014…), mais ce travail ne pourra pas être possible sans moyens et sans formation des personnels, comme le recommande le rapport Teychenné.

Les discriminations vis-à-vis des personnes LGBT existent aussi dans le cadre de la sphère professionnelle. Elles peuvent se manifester sous la forme de violences verbales, physiques ou de harcèlement. C’est pourquoi les organisations syndicales ont un rôle à jouer pour défendre et soutenir ces personnels, notamment via les CHSCT (cf article p3) Pour toutes ces raisons, la FSU appelle tous ces syndiqués à venir nombreuses et nombreux le

samedi 14 juin à 14h00,

rue Verguin, Marche des Fiertés lyonnaise