Le gouvernement s’apprête à faire adopter une réforme du système ferroviaire. Cette réforme, sous couvert d’une unification du service public, amènera en réalité un morcellement supplémentaire de la SNCF. Celle-ci serait éclatée sur trois établissements publics sans cohésion entre eux. Ceci causera bien plus de dysfonctionnements que de gains en efficacité du service. Cette réforme, inspirée comme tant d’autres par la commission européenne, se ferait au détriment des cheminots et des usagers du service public. Elle est le prélude à une privatisation du rail dont on a pu mesurer les ravages au Royaume Uni.
Face à cela, les cheminots et les cheminotes, avec leurs organisations syndicales, réagissent vigoureusement par une grève reconductible massivement suivie. Cette situation aurait pu être évitée par ce gouvernement qui n’a pas tenu compte des actions de ces derniers mois : deux grèves de 24h et une manifestation importante. Il n’a pas tenu compte non plus du préavis de grève, temps normalement prévu pour des négociations.
La FSU 69 dénonce l’instrumentalisation des usagers en général et des candidats au bac. Concernant ces derniers, les propos du Président de la République et du Premier Ministre constituent un chantage destiné à discréditer le mouvement et à remettre en cause le droit de grève. Le ministre de l’Éducation nationale lui-même a pourtant annoncé que les dispositions seraient prises pour que les élèves ne pâtissent pas de la mobilisation du rail. Les candidat-e-s arrivant en retard seront admis-es et auront du temps pour composer après la fin prévue de l’épreuve. On voit mal à quoi joue le pouvoir en lançant des signes contradictoires qui ne peuvent que provoquer de l’anxiété.
La FSU 69 soutient le combat des cheminots pour une SNCF au service des usagers et respectueuse des droits de ses salariés. Elle demande au gouvernement d’ouvrir de véritables négociations avec les organisations syndicales en lutte de la SNCF, d’autant qu’elles sont porteuses d’un projet ambitieux pour le service public.