Comme chaque année depuis trois ans, la mobilisation des établissements scolaires fédérés au sein du collectif « Jamais sans Toit » a permis à des dizaines d’enfants et leur famille d’être hébergés au sein du plan froid. Pourtant, malgré la prolongation du dispositif hivernal jusqu’au 31 mai, une centaine d’enfants scolarisés dans la métropole dorment dans la rue et continuent d’endurer des conditions de survie indignes et incompatibles avec le suivi d’une scolarité. Lorsque certains d’entre eux parviennent à trouver refuge au sein des établissements scolaires, lieu éminent de protection, ils doivent faire face à l’omniprésence policière. Quant aux parents, enseignants et riverains, ils continuent d’assurer malgré les pressions et les intimidations, une mission qui relève de la compétence de l’Etat mais que celui-ci est incapable de mettre en œuvre !

Aujourd’hui encore, l’école Grandclément et le collège Henri Barbusse à Vaulx-en-Velin sont occupés respectivement depuis 2 mai et le 8 juin !

Engagé depuis plus de trois ans auprès des familles à la rue, le collectif « Jamais Sans Toit » poursuit sa mobilisation et demande à ce que la loi française qui garantit le droit inconditionnel à un hébergement d’urgence soit enfin appliquée !

Il s’élève enfin contre les expulsions des campements et des squats qui ont eu lieu ces dernières semaines jetant à la rue des dizaines d’enfants, des nourrissons, des femmes enceintes, en violation des lois et des traités européens qui protègent la dignité des personnes et dénonce le harcèlement policier à leur encontre visant à empêcher leur installation dans de nouveaux lieux.