Le ministre a présenté aujourd’hui sa réforme du baccalauréat, enfermée dans la prescription présidentielle des quatre épreuves terminales et du contrôle continu.
Dans un document remis à la presse il annonce également une réforme du lycée général et technologique d’ampleur, dans la précipitation, et sans dialogue social.
Le SNES-FSU constate que le baccalauréat se complexifie et devient un diplôme d’établissement. Il regrette que ses propositions (travailler sur le contenu des épreuves et sur leurs coefficients) n’aient pas été entendues.
Au lieu d’une dizaine de journées consacrées à la passation en juin en Terminale, il y aura une accumulation d’épreuves : des partiels en Première et en Terminale, des épreuves écrites en mai ainsi qu’une dizaine de jours consacrés à l’oral et à la Philosophie en juin en Terminale. En quoi cette accumulation constitue-t-elle une simplification ?
Quelle garantie de justice pour les élèves du fait du renforcement du contrôle local ?
Combien de journées d’enseignement perdues au lycée pour tenir ces épreuves ?
Le SNES-FSU prend acte du maintien des séries technologiques et du renoncement à la semestrialisation, sujets sur lesquels il s’est mobilisé.
Les séries générales disparaissent au profit d’un lycée modulaire avec le risque d’une offre de formation très inégalitaire selon les lycées et les territoires, et du développement de parcours d’initiés en fonction des attendus sélectifs de l’enseignement supérieur. Ce système réduit l’orientation à de la gestion de flux au service d’une sélection généralisée à l’entrée de l’enseignement supérieur.
Pour le SNES-FSU, le calendrier proposé pour la réforme reproduit celui de 2010 ! Les mêmes causes produiront les mêmes effets : on ne peut pas écrire dans l’urgence et pour la rentrée 2019 des programmes de qualité, cohérents entre eux, en lien avec ceux du collège et de l’enseignement supérieur.