La FSU organise du 2 au 6 octobre une semaine de mobilisation des non titulaires de la Fonction publique.
Contrats très courts et interrompus du jour au lendemain, temps partiels imposés, aucune augmentation de salaires au quotidien déjà très faibles (moins de 700 € parfois) sur plusieurs années : trop de personnels subissent les conséquences de la précarité. De plus, la décision unilatérale du gouvernement de supprimer plus de 23 000 contrats aidés au moment de la rentrée scolaire a renvoyé au chômage ces personnels, eux qui étaient déjà dans une situation précaire, et qui se retrouvent sans solution ni perspective alors qu’au mois de juin leur avait été le plus souvent promis un renouvellement de contrat.
La FSU souhaite mettre à jour et dénoncer ces réalités en réunissant les non titulaires pour les faire témoigner.
Le dernier rapport annuel de la Fonction Publique fait de nouveau état d’une progression de la part de non titulaires dans l’ensemble de la Fonction Publique : plus d’un agent sur 5 (21,7%) est contractuel, soit près d’un million de personnes !
Cette part augmente de 0,2% par an depuis 4 ans, et ce malgré la politique dite de « déprécarisation » qui ouvre l’accès à des concours et examens professionnels « réservés » censés résorber une précarité qu’on ne cesse d’alimenter en amont. C’est dans la territoriale que la part de non titulaires dans l’emploi total est la plus élevée, 25% des agents, ils sont 21% dans l’hospitalière et 19% dans la Fonction Publique de l’Etat. Alors que le dispositif « Sauvadet » prend fin en mars 2018, la FSU demande qu’un véritable plan de titularisation soit mis en discussion immédiatement et que des recrutements de titulaires à la hauteur des besoins soient programmés.
Après la semaine du 2 au 6 octobre dans les départements, la FSU appelle à faire du 8 novembre une journée nationale d’action des non titulaires. Elle organisera un rassemblement des non titulaires à Paris et demandera audience au ministre de l’action et des comptes publics.