Le gouvernement de la communauté autonome de Catalogne avait annoncé depuis plusieurs semaines l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination. Le gouvernement espagnol a décidé d’interdire ce référendum qu’il a jugé illégal et non conforme à la constitution, constitution qui avait déjà été utilisée pour revenir sur certains droits accordés depuis 2006 à la Catalogne.
Avant la tenue du scrutin, perquisitions et saisie de matériel électoral se succédanées. Déjà le 20 septembre, le gouvernement espagnol, avait franchi un pas intolérable en ordonnant l’arrestation de 14 hauts fonctionnaires du gouvernement Catalan.
Les relations entre l’État central et la Catalogne doivent faire l’objet d’un règlement politique qui ne saurait se régler par la violence.
Le choix fait par le gouvernement de Mariano Rajoy d’interdire purement et simplement le referendum en n’hésitant pas à saisir le matériel de vote et fermer les bureaux ne pouvait pas être la solution. Cela n’a fait qu’exacerber les tensions. Les autorités catalanes ont alors maintenu le référendum sur l’indépendance de la Catalogne ; la réponse du gouvernement a consisté à user d’une violence inacceptable.
La FSU ne peut rester indifférente aux agressions policières d’une grande brutalité exercées dimanche contre des citoyen-nes pacifiques voulant exercer leur droit élémentaire de vote.
Ce n’est pas par la force que Mariano Rajoy et son gouvernement résoudront la question catalane.
La FSU condamne ces violences, exprime sa solidarité avec le mouvement syndical en Catalogne et plus largement en Espagne qui appelle à la grève nationale ce mardi 3 octobre. Elle en appelle au nécessaire dialogue et au respect des droits comme il est d’usage dans une démocratie.