A l’issue de la journée de « mobilisation » pour l’apprentissage organisée par le Président de la république, la FSU réaffirme que l’objectif principal ne doit pas être le nombre d’apprentis mais la qualité de la formation qui leur est dispensée.
Le développement de l’apprentissage n’exonère pas l’Etat de ses responsabilités. Il ne doit pas remettre en cause l’enseignement professionnel ni dégrader les conditions de scolarisations des jeunes qui y sont en formation, ni celle des personnels qui y travaillent. Le service public d’éducation qui accueille tous les jeunes et doit leur offrir une formation et une qualification est confronté aujourd’hui à des problèmes qui doivent rapidement trouver leur solution : offre de formation, conditions de scolarisation… La FSU reste vigilante sur l’équilibre entre l’offre de formation sous statut scolaire et l’apprentissage lors de l’élaboration des cartes de formations régionales.
La FSU, qui est hostile au mixage des parcours et des publics dans les EPLE, demande un bilan de l’expérimentation menée dans certaines régions. Elle rappelle l’obligation d’assurer des parcours scolaires complets sous statut scolaire amenant à un diplôme tous les jeunes qui y sont engagés.
D’autres chantiers qui vont dans le bon sens pour la FSU doivent maintenant être approfondis : droits et garanties pour les apprentis, rémunérations, amélioration de leur accompagnement…
Si la fonction publique doit prendre sa part au côté des entreprises pour accueillir des apprentis, elle doit être exemplaire en ce qui concerne leur accompagnement et leur formation. La FSU se félicite que le concours reste la voie de recrutement pour la fonction publique.
L’apprentissage n’est un recours ni au chômage, ni au décrochage scolaire. Le développement de notre économie comme celui de notre modèle social a besoin de jeunes formés. Les évolutions de la société nécessitent aussi que chaque jeune bénéficie d’une solide formation initiale favorisant l’accès ensuite à des formations continues et à des mobilités professionnelles choisies. Le service public, particulièrement l’éducation nationale, l’enseignement supérieur et l’enseignement agricole, a un rôle majeur à jouer. Il doit bénéficier des investissements nécessaires afin d’assurer l’élévation du niveau de qualification et la réelle réussite de tous les jeunes.